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Le château et la tour de Bellecombe
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Le château et la tour de Bellecombe
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De multiples vestiges nous rappellent que le duché de Savoie fut une terre de châteaux et de maisons fortes. Ces forteresses étaient érigées dans des endroits stratégiques, permettant à la fois un contrôle et une défense. C’était aussi une façon de surveiller les dangers d’une attaque éventuelle.
46°07'58.4"N 6°18'42.4"E
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La tour de Bellecombe est le dernier vestige d’un château qui pourrait dater du XIIème ou XIIIème siècle estimée à sa base qui révèle une construction romane.
Le château de Bellecombe, était composé d’un donjon et d’un logis, aujourd’hui en ruine, était situé sur un bloc erratique, non loin du bois Bizot route de l’Éculaz sur la rive gauche de l’Arve. En plus de servir de péage et de contrôler le passage sur le pont, il permettait aussi de garder la route conduisant à Boringes.
Seule, la tour carrée en pierre qui dominait le château a résisté aux affres du temps et aux nombreuses attaques.
D’une hauteur de 25 mètres de haut et de 6 m sur 6, elle servait de donjon au château. Incomplète aujourd’hui, car il lui manque l’étage des créneaux, elle mesurait à l’origine 30 mètres. Sa hauteur lui permettait, depuis son 3ème étage, de voir Genève.
La porte se situait à plus de 7 m et on accédait au logement de trois étages à l’intérieur de la tour, par une échelle de corde.
Le château était accolé coté Est de la tour. Sur les trois cotés Sud, il était entouré d’une terrasse qui formait une enceinte. On accédait à la terrasse par un escalier taillé dans le rocher sur lequel était construit le château.
Comme beaucoup d’autres, le château possédait une chapelle, disparue elle aussi. On peut supposer qu’elle fut détruite lors de l’incendie de 1591.
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Les dates clés
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En 1280, le comte Genevois Aymon, lega la propriété par testament aux seigneurs de Bellecombe.
En 1377, le seigneur de Bellecombe la céda à ses trois fils : Nicolas, Humbert et Jean. Les deux premiers morts sans descendance, c’est le fils de Jean, Guillaume, qui hérita.
Mort également sans enfants, Guillaume léga en 1394 par testament, la tour et les dépendances, aux enfants de Rodolphe de Thoyre, branche cadette des Faucigny.
En 1564, la propriété appartenait aux Thoyre et au Cholay. Mais suite au mariage de Françoise Cholay avec Jean-François de Thoyre, la seigneurie redevient la propriété totale de la famille de Thoyre.
Le 10 mars 1591, le château fut détruit et brulé par les protestants français au service de la république de Genève, en même temps que Polinges et Boringes.
Le 16 décembre 1665, Claude Gaspard de Thoyre le vendit au colonel Jean Baptiste de Val d’Isère.
En 1793, Joseph de Thoyre fit établir un état de ses biens par le châtelain de Saint-Romain. L’acte mentionnait : un château en ruine, un four, un jardin des vergers et des terres.
Au moment où la révolution française arrive en Savoie, le marquis d’Allinge Coudrée en hérite.
Le 27 avril 1793, le fort devient bien national.
En 1997, la Communauté de Communes Arve et Salève se charge de restaurer et d’illuminer la tour.